Les entreprises, actrices et victimes du changement climatique
L’ampleur inédite du changement climatique et les différentes menaces et risques afférents (risques physiques, de transition, sanitaires, géopolitiques…) pèsent de plus en plus sur les chaînes de valeur, la résilience et la survie des entreprises. Cela souligne l’importance non seulement d’accélérer la transformation durable et les efforts de décarbonation mais aussi la montée en compétences des collaborateurs sur les sujets climat et carbone.
Une entreprise est en effet exposée au changement climatique et dans le même temps contributrice de ce changement au travers de son bilan carbone, lié à ses activités. C’est ce qu’on appelle le principe de double matérialité.
L’accord de Paris signé en 2015 lors de la COP21 à Paris fixe l’objectif de limiter le changement climatique « en maintenant l’augmentation de la température mondiale à un niveau bien inférieur à 2 degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre les efforts pour limiter encore davantage l’augmentation de la température à 1,5 degré Celsius. » Ce qui a donné lieu à la Stratégie Nationale Bas Carbone en France, avec pour objectif l’atteinte de la neutralité carbone (ou zéro émission nette) en 2050.
Or comme le montre l’étude Faire sa part de Carbone 4, pour atteindre la neutralité carbone en 2050 les individus ne peuvent représenter au maximum que 25% de l’effort à fournir et les entreprises et pouvoirs publics 75% !
Les TPE-PME en première ligne pour contribuer efficacement à la lutte contre le changement climatique
Il est évident que la transition écologique et énergétique ne se fera pas sans les millions de TPE-PME puisqu’elles représentent 99,8% du tissu des entreprises.
Pour autant elles ne sont pas obligées de réaliser un bilan carbone ni même d’inclure le scope 3, sauf cas des entreprises de plus de 500 salariés et de plus de 250 salariés pour les départements d’outre-mer.
Or ce sont précisément les émissions indirectes de scope 3 qui pèsent le plus pour l’immense majorité des entreprises, pouvant constituer plus de 90% de l’empreinte carbone de l’entreprise. Ces émissions incluent les déplacements domicile – travail de vos salariés, les voyages d’affaires en avion, les achats de biens et services (consommables, téléphones…), les déchets etc.
Si vous n’avez pas encore réalisé le bilan carbone de votre organisation, pas de panique, vous faites partie des 84% de dirigeants d’entreprise qui n’ont pas encore réalisé de bilan carbone d’après l’étude Les dirigeants face à la neutralité carbone du cabinet Mazars de fin 2020.
Face à l’immense défi de réduire drastiquement et rapidement nos émissions, comme le GIEC nous enjoint à le faire dans son dernier rapport, toutes les entreprises doivent comprendre et s’emparer du rôle qu’elles ont à jouer, assurer leur décarbonation et leur adaptation dans un climat changeant, préparer les compétences de demain.
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